mardi 31 août 2010

jeudi 26 août 2010

Plan séquence






Prolongements : http://www.dailymotion.com/video/x4bioi_plan-sequence-avec-alain-choquart_shortfilms

lundi 23 août 2010

Quiproquo

Support : Publicité pour Canal+, "La marche de l'empereur".






Travelling

Support : Générique d'ouverture du film "THE SHINING" (1980) de Stanley Kubrick (1928-1999)



lire ces commentaires :

Comique de mots + Calembour

Support : Sketch de Raymond Devos (1922-2006) : "A Caen les vacances".
Afficher le texte du sketch, sur le site officiel, www.raymonddevos.com








On parle de comique de mots lorsque ce que disent les personnages est amusant : les jeux de mots, images amusantes, défauts de prononciation, accents, font rire.



Le calembour est un jeu de mots fondé sur des homonymes, qui utilise le caractère polysémique des mots. Il repose sur la différence de sens qui existe entre mots, groupes de mots ou expressions se prononçant de la même manière.

Dans son sketch "A Caen les vacances", Raymond Devos crée une sorte de "dialogue de sourds" entre le narrateur et l'employé chargé de le renseigner : 
Les homonymes (Caen/Quand - à sept/à Sète - à trois/à Troyes) provoquent une incompréhension amusante entre les personnages. Le tout crée un dialogue absurde s'appuyant évidemment sur le comique de mots.

Prolongements : 
- Le sketch de Philippe Chevallier et Régis Laspalès, "Le train pour Pau", qui joue également sur le comique de mots, mais aussi sur le comique de répétition, n'est pas sans rappeler celui-ci : c'est le même contexte (un usager et un employé chargé de le renseigner) et les mêmes conséquences (un dialogue de sourds). 
- Petit exercice interactif très facile sur un site de français langue étrangère. Il s'agit de retrouver le bon homonyme dans les différentes parties de ce sketch.

dimanche 22 août 2010

Comique de répétition

Support : Sketch "Le train pour Pau" de Philippe Chevallier et Régis Laspalès extrait du spectacle "C'est vous qui voyez" (1992).







Le comique de répétition consiste, le plus souvent, en la reprise amusante, dans un énoncé, d'un même mot ou groupe de mots. Il peut également se combiner avec d'autres formes du comique, comme par exemple le comique de geste (la répétition d'un même geste devient amusante) ou le comique de situation (une même situation se répète).

Dans leur sketch intitulé "le train pour Pau", Philippe Chevallier et Régis Laspalès mettent en scène un client venant demander des renseignements concernant les horaires de train à un employé de la SNCF.
Le comique de répétition est utilisé à plusieurs reprises :
- Au début, répétition de "PAU" (00:25 à 00:37)
- "des trains qui fissent..." (02:38 à 02:44)
et surtout, la série :
" Y en a qu'ont essayé... Ils ont eu des problèmes... Cela dit il est très rapide... C'est vous qui voyez..." (04:38 à 05:50).

Voir aussi le jeu de scène sur les coups de tampons donnés sur le billet, sur le téléphone etc. à la fin (07:12 à 09:22).

Henri Bergson, a analysé une des causes du rire en indiquant qu'il s'agit du "mécanique plaqué sur du vivant" (Le Rire, essai sur la signification du comique, 1900). Le comique de répétition fait rire car la machine semble s'être déréglée : l'employé des chemins de fer, au lieu de donner un coup de tampon sur le titre de transport, ne cesse d'en donner un peu partout, tel un robot détraqué. De même dans le dialogue, il se met "en boucle" en répétant sans cesse les mêmes phrases (ce que souligne d'ailleurs fort opportunément son complice "ça y est !...Il est reparti, le pépère !..." à 05:20) provoquant l'hilarité du public.

Dans le passage "y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes", on notera que le comédien souligne lui-même le procédé de répétition en comptant, au début, le nombre d'occurrences de sa phrase ("deux fois...", "trois fois..." etc.) ce qui renforce encore le comique.

Prolongements : Le texte du sketch.

samedi 21 août 2010

Tautologie


Support : Extrait d'un journal télévisé de France 2.




Interviewé à la fin d'une étape du Paris-Dakar, le chanteur Johnny Halliday, assis au volant de sa voiture, explique :
« Tu te rends compte que si on n'avait pas perdu une heure et quart, on serait là depuis une heure et quart ?... »

La tautologie


La tautologie (du grec ὁ ταυτὸς λόγος, le fait de redire la même chose) est une phrase ou expression qui comporte une vérité indéniable. Sa formulation elle-même, la façon dont elle est tournée, fait que ce qu'elle affirme ne peut être que vrai. C'est aussi un raisonnement vide, en cercle vicieux, qui démontre ce que l'on savait déjà au départ. La tautologie peut aussi s'apparenter au truisme ou à une lapalissade. 


jeudi 19 août 2010

Métaphore filée

Support : Publicité pour Artiston Aqualtis (marque de lave-linge).
Musique : Vangelis, "Ask the montains".








Descriptif : Le spot de publicité pour la marque Ariston Aqualtis présente ce qui se passe à l'intérieur d'un lave linge comme s'il s'agissait de fonds sous-marins.

A la fin du spot, on s'aperçoit que c'est un petit garçon qui observait la scène. On peut donc imaginer que c'est lui qui, voyant le linge tourner dans la machine, s'imaginait ce monde sous-marin : son imagination lui fait voir les habits comme des poissons, des algues, des crustacés etc.

La métaphore filée  est une métaphore qui se prolonge sur toute une phrase, un paragraphe ou un texte. Une image initiale (une métaphore ou une comparaison) est développée, déployée assez longuement.

La métaphore filée fait appel à un ensemble de mots du même champ lexical et à l'analogie. 

Ici, on crée une comparaison implicite entre les habits de la machine à laver et des animaux ou des végétaux marins. Ainsi, l'écharpe est (comme) une anguille (ou un serpent de mer), le bonnet de soutien-gorge se referme comme une huître, le pull est (comme) un poisson etc.  Cet ensemble d'images, associé à la musique, nous transporte dans un univers onirique. 


La publicité se conclut par le slogan "Ariston Aqualtis, deeply different" et par un petit signe de ponctuation amusant (la chaussette qui saute et qui fait penser à un petit poisson).

Dans la mesure où il s'agit d'un point de vue subjectif (c'est l'enfant qui perçoit la scène ainsi), ce spot de publicité pourrait également servir d'illustration à la focalisation interne et, dans une certaine mesure, à la caméra subjective.

mercredi 18 août 2010

Euphémisme

Support : Extrait de l'émission "Bouvard en liberté", présentée par Philippe Bouvard.


Au cours de l'émission de télévision "Bouvard en liberté" diffusée en 1975, l'animateur Philippe Bouvard reçoit Richard Tison, pour une démonstration de trampoline. Ce dernier, alors champion du monde, manque le trampoline et heurte très violemment le sol. Philippe Bouvard reprend aussitôt l'antenne et enchaîne en s'adressant d'abord aux téléspectateurs puis à son invité, le chanteur Gérard Lenorman.


(Sur le site http://www.123video.nl/)


PHILIPPE BOUVARD : Il y a eu là... un petit incident... mais j'espère que ce n'est pas grave... Notre ami Richard Tison s'est mal reçu et on est en train de l'aider à se relever ; j'espère tout à l'heure vous donner de ses bonnes nouvelles. Gérard Lenormand, vous, vous n'avez pas fait de trampoline. Vous avez fait pendant des années de la corde raide.

(Noter que l'extrait en question est diffusé dans l'émission "les 100 meilleurs" (voir le jingle au début et la présence de Franck Dubosc que l'on entend dire "Ah ça ! Extraordinaire..." à propos de cette vidéo). Les rires que l'on entend au moment où Philippe Bouvard reprend l'antenne sont évidemment ceux du public de l'émission "Les 100 meilleurs" (et non ceux du public de l'époque).

L'euphémisme est une figure de style qui consiste à remplacer une expression qui risquerait de choquer par une expression atténuée. Une expression triste, désagréable, malvenue est remplacée par une forme adoucie, en quelque sorte. 

Richard Tison vient de heurter violemment le sol ce qui pourrait entraîner des séquelles très graves voire lui être fatal. Évoquant ce drame et cet accident affreux, Philippe Bouvard, sous le coup de l'émotion (et sans doute dans un souci de ne pas alarmer inutilement son public et aussi parce que l'émission doit continuer - "The show must go on !") énonce : "Il y a eu là un petit incident". 
C'est bien un euphémisme. "C'est le moins qu'on puisse dire !"... serait-on tenté de répondre. 

NB : Quelques heures après l'accident en question, Richard Tison s'est relevé quelque peu sonné mais sans aucune blessure.  

Prolongement : des années plus tard, Gérard Lenorman visionne à nouveau cette vidéo et la commente. 

(diffusée sur le site : http://www.acrobaticsports.eu/) 

Référence : 
http://www.acrobatie.net/detail.do?idRubrique=46&noArticle=95





dimanche 15 août 2010

Ellipse (temporelle)

Support : Spot de Publicité pour EDF, "La vie" - 2004.
Durée : 1 minute.
Musique : The Strokes - "The end has no end"




Commentaire :



Le spot publicitaire pour Électricité de France se présente sous la forme d'un clip constitué d'environ 80 plans très brefs.

Chacun de ces plans met en scène une activité ou un des épisodes de la vie : l'échographie, la naissance, le repas du bébé, le ménage, les loisirs (la soirée diapos, le circuit de petites voitures, l'écoute d'un disque avec un mange-disque, la partie de Pac-Man sur la console de jeux, la guitare électrique...), l'école, la boum, Noël, puis l'installation dans un appartement, les études, la recherche d'un emploi, le travail, la sortie en discothèque, la rencontre, l'amour, et enfin l'échographie à nouveau etc.

On observe une circularité dans clip, un mouvement cyclique, puisque l'échographie est présente au début comme à la fin.

D'un autre côté, il y a aussi progression chronologique : l'appareil d'échographie du début n'est pas le même que celui que l'on trouve à la fin. Le début du clip se situe dans les années 1970 comme en témoignent le téléviseur aux coins arrondis, les habits des personnages, l'aspirateur, le mange-disque, le papier peint (!), le projecteur de diapositives, la console de jeux ATARI 200 (avec cartouches) puis dans les années 1980 avec le minitel etc.

Les personnages sont filmés de façon assez particulière puisqu'ils semblent quasi systématiquement vouloir échapper au cadrage : ils sont montrés de dos ou de façon partielle (seule une partie du corps est visible, la tête par exemple, est coupée) et très fréquemment à un moment où ils sortent du plan (ainsi l'homme entrant dans l'ascenseur ou celui qui écoute de la musique au casque sur la chaîne hi-fi).

Chacun des plans illustre à sa façon l'utilisation de l'électricité dans les événements marquants (l'échographie, la recherche d'un emploi etc.) ou dans la vie quotidienne (faire cuire des aliments, s'éclairer...) ou les loisirs (écouter un disque, jouer de la guitare électrique, jouer au circuit de voitures etc.)

Le message véhiculé est assez clair : à chaque instant de votre vie, EDF est là pour vous.


L'ellipse temporelle (ou ellipse narrative) consiste en la suppression, dans un récit, de certains éléments. Certains passages sont donc passés sous silence. Ils ne sont pas racontés ni montrés. 
L'emploi d'une expression comme "Deux semaines plus tard..." dans un récit, révèle la présence d'une ellipse. 

Pour montrer une vie (de la naissance à l'âge adulte) en 60 secondes, le spot publicitaire pour EDF a recours, entre chacun des plans, à des ellipses. 
Par exemple à la 19e seconde, les plans montrant les cadeaux sous le sapin de Noël font comprendre que plusieurs années se sont écoulées. De même entre la 14e seconde (le circuit 24) et la 22e seconde (la guitare électrique), l'enfant est devenu adolescent. 

Pour en savoir plus : Le lexique des termes littéraires

Prolongements : Des spots publicitaires de la CNP (En particulier le 1er, le 2e et le 4e) qui font également appel à l'ellipse temporelle.